samedi 12 mars 2011

SECURITE :
L'ECHEC DE SARKOZY
(Suite)
Alors que, ici comme ailleurs, les moyens
matériels et en personnels ont été
considérablement réduits par le
gouvernement sous prétexte de R.G.P.P.
(Révision générale des politiques publiques),
Sarkozy a initié un nouveau projet de loi
sécuritaire liberticide en matière psychiatrique
qui contient tous les ferments de la société de
surveillance dont nous parlait Michel Foucault
(voir notamment "Folie et déraison. Histoire
de la folie à l'âge classique").
Ce projet qui accroît les pouvoirs de l'autorité
administrative (en l'occurrence, le préfet du
département) au détriment de l'autorité
judiciaire et qui instaure même une sorte de
"garde à vue psychiatrique" sans garanties
suffisantes sera sans doute censuré, au moins
partiellement, par le Conseil constitutionnel,
nombreuses étant, en l'état, les dispositions
contraires à la Constitution.
Dans un article du Canard enchaîné (édition
du mercredi 9 mars 2011, p. 5), intitulé "On
est chez les fous" on peut lire "En réaction
[au projet de loi], des professionnels de la
psychiatrie, une poignée de grands noms
de la culture et de simples citoyens, réunis
au sein du Collectif des 39 avaient lancé
un "appel contre la nuit sécuritaire" signé
depuis par 30000 personnes. Ils remettent
ça aujourd'hui...Les 39 l'affirment dans
leur nouvel appel : "la mystification est
totale, il ne s'agit pas d'un projet de soins,
mais d'un engrenage portant atteinte
aux libertés fondamentales dans un Etat
démocratique". Une fois de plus, en effet,
le pouvoir édicte une loi (pour donner le
change) qui porte atteinte aux droits
fondamentaux des honnêtes gens sans
aucune efficacité pour la sécurité publique.
Rappelons que depuis 2007, plus de 12000
postes de policiers et de gendarmes ont été
supprimés par le gouvernement. C'est tous
les jours (voir la rubrique des faits divers
des éditions des journaux locaux), dans nos
villes et nos campagnes, que nous constatons
l'absence de forces de sécurité accroissant
ainsi le sentiment d'insécurité et laissant la
voie libre aux malfaiteurs.

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