vendredi 25 mars 2011

LE MINISTRE DE L'INTERIEUR NE SAIT PAS CE QUE RECOUVRE LE CONCEPT DE LAÏCITE ! Dans une récente déclaration, le ministre de l'intérieur Guéant a tenu des propos particulièrement inquiétants de la part d'une personne qui, au surplus, exerce la fonction de ministre des cultes ! Rappelons, en substance, ce qu'a dit le ministre. Selon monsieur Guéant, les usagers des services publics ne devraient plus porter des signes distinctifs d'appartenance religieuse. La pente est dangereuse. Après les services publics, il suffirait de prohiber de tels signes dans tout l'espace public ! Le pouvoir aurait ainsi réussi, à l'instar des régimes totalitaires comme l'ex-Union soviétique, à rendre clandestines les religions. On serait alors loin de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen du 26 août 1789 qui, dans son article 10 dispose que "Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, mêmes religieuses". La Déclaration de 1789 a valeur constitutionnelle. A n'en pas douter, l'extravagant projet Sarkozy-Guéant serait censuré par le Conseil constitutionnel. Il faut vraiment qu'il y ait la panique au sommet de l'Etat pour que de tels propos aient été tenus. Nous savions déjà tous que Sarkozy n'avait rien compris à la laïcité avec son idée de laïcité "positive" (comme s'il pouvait y avoir une laïcité "négative" !). Qu'est-ce que la laïcité ? Elle est la garante du vivre ensemble. Elle n'est pas un combat contre les religions, à preuve l'article 1er de la loi du 9 décembre 1905 de séparation des Eglises et de l'Etat qui commence par les termes suivants : "La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes". Et l'article 2, après avoir indiqué que "La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte", autorise les collectivités publiques à inscrire dans leurs budgets les dépenses relatives aux services d'aumônerie dans les établissements publics tels que "les lycées, collèges, écoles, hospices, asiles et prison" (auxquels on doit ajouter les casernes) pour l'exercice du culte, donc dans des services publics ! La loi met, en outre, les édifices religieux, propriétés de l'Etat ou des communes à la disposition des associations cultuelles ! La laïcité est l'interdiction pour les religions de s'immiscer dans la sphère politique. Le principe de laïcité conduit ainsi à distinguer la spère publique (qui est caractérisée par la neutralité à l'égard des religions et qui permet ainsi le vivre ensemble) et la sphère privée où chacun régit sa vie comme il l'entend dans sa relation à l'égard de la divinité. Or, tant Sarkozy que Guéant (et bien d'autres membres de l'UMP) confondent sphère publique et espace public. En effet, les deux concepts ne sont pas synonymes, ils ne se recouvrent pas. Dans l'espace public, il y a place pour la sphère privée, sous peine de s'orienter vers une société totalitaire régissant les vêtements, coiffures, comportements... Une bonne gouvernance nécessite de ne pas jouer avec cette colonne du temple de la République qu'est la laïcité ! Mais il est vrai que lancer un tel débat est une tentative d'occulter le chômage, l'échec de la politique sécuritaire, la déroute aux élections cantonales...

samedi 19 mars 2011

POLITIQUE VALENCE DRÔME
VALENCE DRÔME POLITIQUE
GAZ DE SCHISTE
(Suite)
Pourquoi l'exploitation
du gaz de schiste est-elle
dangereuse ?
L'hydrofracturation (qui consiste à
injecter de très importantes quantités
d'eau mélangées à des substances
chimiques et du sable) produit des eaux
usées mélées à des substances
cancérigènes (par exemple, le benzène)
et d'éléments radioactifs (par exemple,
le radium).
Comme le précise Courrier international
(n° 1062 du 10 au 16 mars 2011 qui
contient des extraits d'un article intitulé
"Quand le gaz de schiste libère son poison"
de Ian Urbina paru dans le New York
Times) "La radioactivité mesurée dans les
eaux usées est dans certains cas plusieurs
centaines, voire plusieurs milliers de fois
supérieure à la limite fédérale autorisée".
Outre ce risque sanitaire, il faut y ajouter
la pollution des nappes phréatiques, la
pollution de l'air, le bruit et les
trépidations ainsi que les odeurs.
Rappelons que le premier devoir de l'Etat
est d'assurer la sécurité, y compris
sanitaire, en prenant les mesures de
prévention et de précaution nécessaires
et non pas d'accorder, sans garanties,
aux industriels les autorisations de
prospection et/ou d'exploitation.
L'article 5 de la Charte de
l'environnement de 2004 qui fait
partie de notre bloc de
constitutionnalité et qui, par
conséquent, s'impose aux pouvoirs
publics en toute circonstance qui s'y
prête, dispose :
"Lorsque la réalisation d'un dommage,
bien qu'incertaine en l'état des
connaissances scientifiques, pourrait
affecter de manière grave et irréversible
l'environnement, les autorités publiques
veillent, par application du principe
de précaution et dans leurs
domaines d'attributions, à la mise en
oeuvre de procédures d'évaluation des
risques et à l'adoption de mesures
provisoires et proportionnées afin de
parer à la réalisation du dommage".
DRÔME VALENCE POLITIQUE
POLITIQUE DRÔME VALENCE
GAZ DE SCHISTE
(Suite)
A LIRE :
Un article de Ian Urbina
dans
Courrier International
n°1062 du 10 au 16 mars 2011
p. 46
Ecologie
"Quand le gaz de schiste libère son poison"
POLITIQUE VALENCE DRÔME
DRÔME VALENCE POLITIQUE
ENVIRONNEMENT
GAZ DE SCHISTE
(Suite)
A Voir
Gasland
Un film contre l'extraction du gaz
de schiste par hydrofracturation
Réalisateur Josh Fox
Un site à consulter :
www.gaslandthemovie.com

samedi 12 mars 2011

SECURITE :
L'ECHEC DE SARKOZY
(Suite)
Alors que, ici comme ailleurs, les moyens
matériels et en personnels ont été
considérablement réduits par le
gouvernement sous prétexte de R.G.P.P.
(Révision générale des politiques publiques),
Sarkozy a initié un nouveau projet de loi
sécuritaire liberticide en matière psychiatrique
qui contient tous les ferments de la société de
surveillance dont nous parlait Michel Foucault
(voir notamment "Folie et déraison. Histoire
de la folie à l'âge classique").
Ce projet qui accroît les pouvoirs de l'autorité
administrative (en l'occurrence, le préfet du
département) au détriment de l'autorité
judiciaire et qui instaure même une sorte de
"garde à vue psychiatrique" sans garanties
suffisantes sera sans doute censuré, au moins
partiellement, par le Conseil constitutionnel,
nombreuses étant, en l'état, les dispositions
contraires à la Constitution.
Dans un article du Canard enchaîné (édition
du mercredi 9 mars 2011, p. 5), intitulé "On
est chez les fous" on peut lire "En réaction
[au projet de loi], des professionnels de la
psychiatrie, une poignée de grands noms
de la culture et de simples citoyens, réunis
au sein du Collectif des 39 avaient lancé
un "appel contre la nuit sécuritaire" signé
depuis par 30000 personnes. Ils remettent
ça aujourd'hui...Les 39 l'affirment dans
leur nouvel appel : "la mystification est
totale, il ne s'agit pas d'un projet de soins,
mais d'un engrenage portant atteinte
aux libertés fondamentales dans un Etat
démocratique". Une fois de plus, en effet,
le pouvoir édicte une loi (pour donner le
change) qui porte atteinte aux droits
fondamentaux des honnêtes gens sans
aucune efficacité pour la sécurité publique.
Rappelons que depuis 2007, plus de 12000
postes de policiers et de gendarmes ont été
supprimés par le gouvernement. C'est tous
les jours (voir la rubrique des faits divers
des éditions des journaux locaux), dans nos
villes et nos campagnes, que nous constatons
l'absence de forces de sécurité accroissant
ainsi le sentiment d'insécurité et laissant la
voie libre aux malfaiteurs.

vendredi 11 mars 2011

SECURITE :
ECHEC DE SARKOZY
(Suite)
La LOI LOPPSI 2 CENSUREE
PAR LE CONSEIL
CONSTITUTIONNEL !
Dans une interview donnée au Dauphiné Libéré
(voir édition du 24 janvier 2011, p. 3 :
"La mobilisation contre cette loi doit se
poursuivre" ; voir aussi le message
du 5 février 2011 publié sur ce blog et intitulé
"Réflexions juridiques sur la loi Loppsi 2"),
j'avais indiqué à propos des dispositions de
cette loi liberticide à l'égard des honnêtes gens,
dite loi Loppsi 2, que "certaines de ces
dispositions sont d'ailleurs inconstitutionnelles
et devraient être censurées par le Conseil
constitutionnel".
C'est chose faite ! Dans une décision n° 2011-625
DC du 10 mars 2011, le Conseil constitutionnel
déclare contraire à la Constitution tout ou partie
des articles 14, 32, 41, 53, 90, 91, 92, 101 et 123, et
émet des réserves d'interprétation sur d'autres
dispositions de la loi.
Ce qui est remarquable, c'est que le Conseil
constitutionnel est allé au-delà de la saisine des
députés et sénateurs auteurs du recours.
Il a en effet contrôlé d'office (ce qu'il a le droit de
faire) la constitutionnalité des autres dispositions
de la loi.
La décision peut être consultée sur le site du
Conseil constitutionnel.
Cliquez sur le lien suivant :
http://www.conseil-constitutionnel.fr
VALENCE DRÔME POLITIQUE POLITIQUE VALENCE DRÔME LA PRIVATISATION DE LA POLITIQUE DES SPORTS A VALENCE ? A PROPOS DU PROJET OXYLANE La majorité municipale de Valence est divisée sur le projet Décathlon-Oxylane. On le comprend aisément lorsque l'on songe au contenu même du concept. Si l'on se refère aux éléments d'informations parus dans la presse (voir en dernier lieu le "Dauphiné Libéré" du 9 mars 2011, p.8), Oxylane-Village se présente comme une infrastructure comprenant un hébergement, un point restaurant, des terrains de sports et, au milieu de l'ensemble, un magasin Décathlon d'une surface pouvant atteindre 6000 m2. Les terrains et installations sportives sont destinées à tester les équipements et matériels vendus par le magasin Décathlon. Certes, en l'état, aucune délibération du Conseil municipal de Valence n'a approuvé une telle implantation. Mais d'ores et déjà, il est possible de soulever des réserves, pour ne pas dire plus, face à cette privatisation de la politique sportive à Valence qui masque peut-être le défaut d'ambition sur ce plan. En effet, il apparaît que c'est une société privée qui gérerait l'ensemble destiné en réalité à tester ses seuls matériels dans le but d'en assurer la promotion. Une commune doit-elle favoriser un tel projet (qui ne présente pas un caractère d'intérêt général) au risque d'ailleurs de créer un déséquilibre préjudiciant aux commerces de sport du centre-ville dont on dit déjà qu'il est "dévitalisé" ? De plus, comme l'ont souvent montré de telles implantations, il n'y a pas de création d'emplois mais un redéploiement de ceux-ci. Enfin, le projet entraînerait un déclassement de terrains de zone agricole en zone constructible. Faut-il étendre à l'infini les surfaces commerciales ? Alors surtout que le Grenelle 1 a pour objectifs de lutter contre la régression des surfaces agricoles et naturelles, contre l'étalement urbain et favoriser la revitalisation des centres-villes.

samedi 5 mars 2011

POLITIQUE VALENCE DRÔME
VALENCE DRÔME POLITIQUE
CONTRE LE GAZ
DE SCHISTE
Voir l'article "Haro sur les gaz de schiste.
Le Larzac bouge encore"
publié dans le magazine mensuel Rue89
de mars 2011, p.92

vendredi 4 mars 2011

OTAGES EN AFGHANISTAN
N'OUBLIONS PAS
STEPHANE TAPONIER
ET HERVE GHESQUIERE !
430 JOURS DE DETENTION !
Les journalistes sont-ils laissés "en réserve" afin
de n'être libérés qu'entre les deux tours de
l'élection présidentielle de 2012, pour faire un
"coup médiatique" ?