samedi 22 octobre 2011

LE SECTEUR PUBLIC
DE LA SANTE SOUS
LA COUPE DU
SECTEUR PRIVE ?
Telle est la question que l'on peut
légitimement se poser après le rapport
de septembre 2011 de la Cour des
comptes dont fait état la dernière
livraison du mercredi 19 octobre 2011
du Canard enchainé.
En effet, comme le relève le journal,
reprenant le rapport précité, sous le
titre "L'Hôpital saigné par les cliniques.
Pour la Cour des comptes, le secteur
privé vampirise le public", il apparaît
que le secteur public se voit affecté les
opérations les plus coûteuses.
Voici quelques extraits édifiants :
- "Dans nombre de coopérations qui lient
l'hôpital public à un acteur de santé privé,
la part du risque économique ou financier
assumée par le centre hospitalier est la plus
importante".
- "Les redevances ou loyers (demandés aux
cliniques hébergées dans les locaux hospitaliers)
sont sous-évalués ou non ajustés". Par exemple,
à Dinan, la clinique occupe 80% de l'espace mais
n'en finance que 26%.
- La répartition des charges est inéquitable : c'est
ainsi que l'hôpital public a la charge du coûteux
accueil des malades aux urgences tandis que les
cliniques privées se voient affectés les actes ou
opérations les plus rentables. Par exemple : le pôle
public-privé de Saint-Tropez où "Les endoscopies
des patients hospitalisés dans le secteur public sont
effectuées par la clinique. Celle-ci perçoit le tarif
complet lié à cet acte technique sans assumer la
prise en charge en amont (préparation du patient)
ou en aval (postopératoire en médecine)".
Nous sommes loin d'un pôle public-privé de santé
équilibré. Une fois de plus, l'argent public est
détourné de sa finalité.
Lire la suite sur le site de la Cour des comptes
(rapport complet) ou dans Le Canard enchainé
précité.