vendredi 23 juillet 2010

INSECURITE :
L'ECHEC DE SARKOZY

Des scènes de guerre dans nos villes !
La sécurité intérieure et extérieure doit être
au coeur des politiques publiques. La
protection de l'ordre public est l'objet de la
police administrative, mission publique
essentielle, qualifiée d' "objectif de valeur
constitutionnelle" par le Conseil
constitutionnel. Le Contrat social (1762)
dont parle Rousseau n'est-il pas
fondamentalement l'échange d'une liberté
contre la sécurité ? Et comme l'exprimait
le philosophe-sociologue allemand
Max Weber, seul l'Etat a le monopole de la
contrainte physique légitime.
Or, à l'évidence les faits démontrent, une
nouvelle fois, que la criminalité et la
délinquance (spécialement les infractions
contre les personnes) n'ont jamais été
aussi dominantes. Les citoyens consternés
sont témoins de véritables scènes de guerre
dans nos villes et des zones de non-droit
s'enracinent. Des kalachnikovs (comme le
précise le maire de Grenoble, Michel Destot,
dans l'Express [numéro 3081 du 21 au 27
juillet 2010, p.25] : "désormais, on trouve
des kalachnikovs à 200 ou 300 euros !")
sont utilisées contre les forces de sécurité.
Le gouvernement et sa majorité ont
pourtant multiplié les lois liberticides
attentatoires aux droits fondamentaux des
honnêtes gens allant jusqu'au fichage
systématique des citoyens, pour un résultat
d'une médiocrité affligeante. Et dans le
même temps, la politique gouvernementale
a conduit à la suppression de plus de
12 000 postes de gendarmes et de policiers !
(voir l'article précité de L'Express, où le
maire de Grenoble constate que "depuis
2002, la baisse des effectifs policiers a laissé
la place aux caïds : le nombre d'agents est
passé de 720 à 600 pour toute la
circonscription grenobloise"). Comme le
disait Montesquieu, "La cause de tous les
relâchements vient de l'impunité des crimes,
non de la modération des peines". Or
l'impunité a encore de beaux jours devant
elle en raison de cette réduction massive
des moyens des forces de sécurité.
Les pouvoirs publics en sont, dès lors,

réduits à chercher des boucs émissaires
(voir la révocation du préfet de l'Isère) et à
ne plus divulguer les chiffres de la
délinquance (voir Le Canard enchaîné,
numéro du mercredi 21 juillet 2010, p.1,
l'article intitulé : "Hortefeux crame les stat' "
: "Pour en finir avec les voitures brûlées
chaque 14-juillet, le ministre de l'intérieur
a trouvé la solution : planquer les
statistiques. Il suffisait d'y penser... Et
halte aux statistiques qui la fichent mal
pour un Sarko en poste, à l'Intérieur
puis à l'Elysée, depuis 2002...".
Sur le plan de la sécurité extérieure, la

situation n'est guère plus
enthousiasmante (voir, à cet égard, dans
Le Canard enchaîné précité, p. 3, l'article
de Claude Angeli : "L'Elysée s'inquiète
d'une forte poussée de fièvre dans l'armée.
Motif de la grogne de nombreux chefs

militaires : la stratégie US en Afghanistan,
le retour de la France dans l'Otan et les
commandes d'armements en recul. Les
képis sont en berne".

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